Histoire

Les conserves fines Michel


Paul, Émilie et Anne-Marie devant les portes de l’atelier

Pendant près d’un demi-siècle, le n°47 de l’avenue Pierre Brossolette (anciennement 40 route de Marseille) a abrité une fabrique de pâtés de gibiers, les « Conserves fines Michel ».
C’est en 1947 que Paul Michel est venu s’y installer avec sa famille.
Une partie de la bâtisse était dédiée à la fabrique : bureau, local de stockage et d’emballage, chambres froides et atelier de fabrication.


Les dispositifs d’entraînement par courroie

Outre sa famille (femme, fils) plusieurs salariés ont participé à la vie de cette petite entreprise familiale. Lorsque le père a pris sa retraite, c’est son fils André qui a pris la suite dans les années 80. Les « Pâtés Michel » ont été fabriqués et distribués jusqu’en 1995.
Différents produits étaient commercialisés : pâtés de grive, de lièvre, de sanglier, de chevreuil, de canard, présentés sous forme de verrines, terrines, médaillons…
Suite à une législation de protection, la grive a été remplacée par le sansonnet (étourneau).
A Noël quelques « extras » venaient donner un coup de main pour préparer les aspic en gelée car cette préparation nécessitait un véritable travail à la chaîne.


La sertisseuse (pour fermer les boîtes)

Dans les années 50, la conservation par le froid n’existait pas.
La fabrication consistait donc en une longue procédure :
– dans un premier temps, en période de chasse, réception et dépouillage (ou plumage) des animaux, découpe et cuisson de la viande, préparation du « jus » (qui servira de base pour le futur pâté), mise en bouteilles et enfin stérilisation de celles-ci pour la conservation.
– dans un deuxième temps, fabrication du pâté, mise en boîte, stérilisation, étiquetage, conditionnement pour l’expédition, et enfin acheminement jusqu’aux acheteurs.


L’emboutisseuse et le grand bac à viande

L’utilisation de nombreuses machines entraînées par des courroies, des chaînes ou des poulies (emboutisseuse, sertisseuse, autoclave), la manipulation de lourdes charges, la présence de fours, la manipulation des couteaux et hachoirs nécessitaient une attention de tous les moments. L’originalité des produits venait avant tout d’un savant dosage de viandes, d’épices, mais surtout d’herbes de Provence récoltées le dimanche dans les collines aixoises ou varoises. Depuis la cessation d’activité, l’atelier avenue Brossolette a été transformé en studios d’habitation.

Crédits photographiques : Mme M.Michel

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