Transmis par le CIQ Aix-Sud-Ouest
(Pigonnet, Camp de Mante, Beauvalle, Club hippique, Ensoleillée, Constance)
Nous serons sans doute concernés pour les arbres de l’avenue Brossolette, ainsi que pour le traitement de ceux de l’avenue Jean-Paul Coste.
COMPTE RENDU D’ENTRETIEN AVEC M. BRAMOULLé
le 28 février 2017 de 15h à 16h
Présents :
Représentants de la Ville d’Aix :
- M. Bramoullé, premier adjoint
- M.Chenaud : DGST adjoint infrastructures et déplacements
Pour la société civile :
- M. Teste et M. Domenach : citoyens aixois
Francis Teste expose 2 techniques permettant de faire pousser des arbres dans le cadre de la requalification des 3 places:
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Un remblai en ballast (bon marché), sans sable, avec 30% de vide rempli de terre végétale qui permet de faire circuler de l’eau et de l’air et d’éviter d’imperméabiliser le sol.
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On peut aussi creuser une tranchée de 3m de largeur remplie de terre (sans la compacter) à côté des arbres existants avec sur les côtés des claustras d’agglomérés.
Dans les deux cas, on prévoit un système d’arrosage et un dallage au-dessus. (A noter que la nappe phréatique sur les 3 places est à plus de 4 mètres de profondeur mais il y a par contre un bassin versant important que l’on capte, il passe ensuite au GTP et à la chaufferie.)
La Ville a commencé à expérimenter les fosses de plantation en terre-pierre et a prévu de le faire sur les 3 places. Les fosses des arbres à planter feront entre 9 et 12 m3 (3mx3m et 3 à 4m de profondeur), elles seront irriguées et au-dessus on s’interroge sur ce qu’on peut mettre autour des troncs.
Le béton poreux de résine mis autour des arbres du Cours Mirabeau pose problème car très rapidement il s’est colmaté et n’est plus perméable. Avec le temps l’arbre le soulève et il faut le refaire, de plus cela cisaille l’écorce du tronc, par contre si on fait un revêtement souple et il faut le refaire tous les 2 ans ce qui est coûteux.
L’autre solution, c’est la grille en fonte (boulonnée), pas très coûteuse mais elle se colmate rapidement avec les mégots et autres déchets or la Ville n’a pas les moyens de les enlever pour les nettoyer régulièrement (l’aspiration ou le soufflage ne sont pas satisfaisants). Elle a essayé le sable mais cela ne marche pas et les pavés, les gens les volent.
Pour le concours d’architecte des 3 places, la Ville n’a donné aucune instruction d’abattage des arbres, soit ils les gardaient, soit ils remplaceraient ceux qui sont dangereux en fonction des diagnostics phytosanitaires que la Ville ferait et leur communiquerait. C’est exactement ce qui est prévu dans le projet retenu. A noter qu’il existe une contrainte forte : l’ABF considère que les places italiennes d’Aix doivent être minérales (il a refusé à ce titre un jardin au bout des Allées Provençales souhaité par madame le maire).
La Ville prend les protections autant que faire se peut pendant les travaux, c’est dans le cahier des charges des entreprises et dans le règlement de voirie, elle prend grand soin des racines horizontales (présentes surtout du côté du collège) et les fait cicatriser contrairement à ce qui se dit. Le problème des arbres qui n’ont pas d’avenir (entre 5 et 10 ans) c’est que quand on les remplacera, on les carottera et on en enlèvera la terre sur 2×2 mètres mais on ne pourra pas aller très profond, on fera une fosse plus petite de seulement 4 à 6 m3 de terre-pierre et on aura des végétaux ne pouvant pas se développer comme sur le Cours.
Le PSMS (plan sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé) est draconien quant au respect des perspectives et de l’alignement des arbres. La Ville n’abat pas des arbres pour faciliter la réalisation du projet mais pour avoir un patrimoine végétal intéressant et prévu pour plusieurs générations, elle plante d’ailleurs beaucoup plus d’arbres qu’il y en a aujourd’hui, elle en prévoit une cinquantaine..
La procédure juridique en cours fait qu’on ne peut plus toucher aux arbres mais l’expert a dit que la Ville restait néanmoins responsable d’un arbre qui tombe, donc avec l’accord de madame le maire, on a raccourci les charpentières des 7 qui étaient considérés dangereux par 3 expertises, certes ils sont affreux mais autrement, en cas d’accident, on aurait été accusés de n’avoir rien fait malgré trois diagnostics concordants sur les arbres dangereux.
Pour Francis Teste, la seule espèce viable est le micocoulier qui pousse même en milieu ingrat mais la Ville souhaite maintenir une certaine biodiversité et réfléchit aux autres espèces à planter.
Pourquoi ne pas garder le plus d’arbres possible et planter entre les futurs arbres de remplacement ? La Ville y a pensé mais l’espacement entre les arbres actuels n’est pas assez grand pour que de jeunes sujets puissent se développer (question de lumière notamment) et l’ABF ne veut pas de plantations en décalé.
Pour terminer, la Ville est d’accord pour que M. Domenach constitue un groupe de travail composé de 5 ou 6 personnes afin de discuter des arbres des 3 places et de la charte de l’arbre en cours d’élaboration avec M. Chenaud.
Fait à Aix-en-Pce le 7 mars
Olivier Domenach