Environnement

Le massacre continue

Il y a tout juste un an, l’énorme chantier de la Villa Bourguet a connu un épisode houleux de début de travaux.
Suite à une alerte de notre part, madame le Maire s’était rendue sur place et avait constaté plusieurs irrégularités relatives à la charte de l’arbre et à la charte du bien construire. Le chantier avait été interrompu et sa reprise subordonnée à un permis de construire modificatif et à la mise en œuvre de tous les moyens nécessaires à la protection du petit massif arboré subsistant après le déboisement d’un hectare de parc (abattage de plus de 150 arbres).
La protection du grand cèdre remarquable était le point capital de ce dispositif.

Nous déplorons à présent les graves mutilations infligées à cet arbre remarquable.

Non content de voir ses racines écrasées par le passage des poids-lourds en accès de chantier, c’est maintenant la cime de cet arbre qui a été décapitée lors du passage de la flèche de la grue. L’extrémité du tronc et les branches avoisinantes ont été arrachées en occasionnant de graves blessures susceptibles d’entraîner le dépérissement de l’arbre et sa mort prématurée.

Les photos que nous vous présentons sont édifiantes sur les circonstances du sinistre, la responsabilité du chantier et la gravité des dommages causés à l’arbre.

Nous avons immédiatement écrit une lettre à madame le Maire en lui demandant instamment de faire constater ces dégradations et de prendre les mesures qui s’imposent.
Nous émettons les souhaits suivants :
– neutralisation de la grue afin qu’elle ne survole plus l’espace boisé ;
– bilan phytosanitaire pour apprécier les chances de survie des végétaux en place :
– soins appropriés sur les blessures du grand cèdre pour assurer sa sauvegarde ;
– instauration d’un périmètre de sécurité élargi autour du grand cèdre, arrêt du passage des poids-lourds sur ses racines, décompactage du sol…

L’espace de verdure subsistant sur ce qui fut autrefois un poumon vert pour notre quartier a été réduit à la part congrue, et celle-ci est maintenant malmenée de manière inacceptable.
Avec la perte de ces arbres, bientôt complétée par l’abattage des pins de la rue de la Fourane, nous assistons en direct à la création d’une bulle de chaleur qui va écraser cette partie de notre quartier. Nous nous éloignons à grands pas des objectifs vertueux annoncés par la ville.

Nous espérons vivement que les services concernés réagiront efficacement pour protéger cet arbre en souffrance.

15 commentaires

  • Bonjour,
    Quand on connaît le niveau intellectuel, l’état d’esprit, l’ignorance, la pression hiérarchique, la formation des personnels sur le chantier, le je-m’en-foutisme ambiant, etc…, rien d’étonant !
    Michel VIDAL

  • Bravo ce sont les mots qu’il fallait. L’indigence des responsables du chantier redoublée par celle des services de la mairie ne peut qu’inquiéter les habitants du quartier et même tous les Aixois.

    • Re,
      Oui, et d’ailleurs il n’est pas surprenant que les maîtres d’oeuvre, architectes et leurs prestataires de tous niveaux, couvrent par soucis corporatif ces activités du bâtiment et se défendent sans vergogne de ce constat…
      M.V.

  • Un seul mot Vigilance ! Seules les interventions telles que celles du CIQ permettent le suivi rigoureux de ce type de chantier. Grand merci ! PS : si vous avez besoin d’une expertise de botaniste je peux voir au sein de mon réseau ou au sein de l’université. Amitiés et bonne rentrée ! Agnès

  • ´Quelle surprise ´! Les ´bétonneurs ´ n’auraient pas pris grand soin des deux ou trois ´ êtres vivants ´ malheureusement enracinés là depuis toujours, seuls censés ne pas être condamnés à être zigouillés dès le débout d’une chantier ?
    Il n’y a qu’à voir le sort réservé aux chats errants réfugiés dans les ´terrains vagues ´ , quand débarque le premier tracto-pelle ….

  • Alors que dire de la réunion de voyous au salon de l’immobilier du week-end dernier place de la rotonde… le mensonge de leurs accroches commerciales Quand au cadre de vie très cher vendu il est consternant ! La suite de cette honte politique.

  • Faits et méfaits. Mais qu’a-t-on fait au « Faite » ? Tel un Phare, il était l’orgueil du quartier… et on prie (l’Eglise est tout à côté) pour qu’il survive, malgré ce qu’on lui a fait !
    Il avait fière allure… mais, maintenant il semble souffrir… et dire « ça suffit » ! Et nous, nous nous devons tenter de venir à son aide, sans délai !
    De notre « observatoire », nous avons tous vu les cicatrices, les branches qui pendent, et, surtout, on a vu, récemment, la grue en « flagrant délit »… !!! Cher Cèdre, tiens bon !!!

  • Merci pour cette alerte.
    Le grand cèdre semblera tout petit devant les constructions imposantes derrière lui. On ne voyait que lui depuis la rue Poncet, maintenant on ne verra que du béton. J’espère que la mairie plantera des arbres dans la zone. Il fait trop chaud l’été!

  • Bonjour,
    En observant les photos du grand cèdre martyrisé, on distingue bien les « coupes » volontaires et les dégradations « involontaires »…
    Il est clair que si rien n’avait été tenté pour s’opposer aux irrégularités de ce chantier, le cèdre aurait été rasé… sans vergogne…
    Michel VIDAL

  • Merci pour vos actions et cet article.
    C effectivement consternant. A l’heure d’un réchauffement qui va s’accélérer, enlever des arbres devient criminel !
    Sans compter, toutes les pollutions que va engendrer ce projet !!

    Comment faire pression pour avoir plus de vegetalisation dans les quartiers ? C notre santé qui est en jeu

    • Bonjour,
      Pour exemple en corolaire à mon propos, il y a une dizaine d’années, lors de la modification des locaux d’une entreprise Aixoise, il y avait dans le bureau de la Direction un magnifique bureau en béton, verre et acier réalisé par un designer.
      Pièce unique et exceptionnelle, je redoutais qu’elle fut détruite.
      Lorsque les ouvriers majoritairement originaires des pays de l’Est et ne parlant pas un mot de Français, commencèrent à démolir les murs, en ma qualité de référent de veille chantier, je suis intervenu pour arrêter le massacre.
      Le chef d’équipe balbutiant la langue de Molière me rétorqua ne pas être au courant qu’il ne fallait pas détruire ce bureau !
      Les maîtres d’œuvre et architectes, impossibles à joindre car probablement dans le jacuzzi en Thaïlande ou à la pêche à la langouste à Cuba, je fus obligé à contrecœur de valider les propos du chef d’équipe malgré ma requête et mes atermoiements.
      Le bel objet, pièce unique et exceptionnelle, fut détruit à la masse et au marteau-piqueur…
      VIVE LA France…
      Michel VIDAL

    • Bonsoir à tous,
      Le pire de tout, mais le pire de tout, lors de la réception de ce chantier mégalomane, les architectes, urbanistes et autres maitres d’oeuvre, devant un parterre de clients (tes), rentiers (ières) et autres agents (tes) immobiliers (ères) en complet-veston et cravate, tailleur et escarpins, petits fours et verres de Moët & Chandon à la main, le petit doigt en l’air… , vanteront haut et fort, sans vergogne, d’avoir sauvé et conservé le patrimoine arboré et verdoyant de la villa Bourguet…
      Les mêmes qui quelques mois avant auraient tout rasé sans l’intervention des riverains…
      Michel VIDAL

  • Pfff… le haut du grand cèdre, après avoir été arraché, a été recoupé proprement d’une vingtaine ( ou trentaine?) de centimètres… A quand la prochaine coupe? 🙁

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